Pourquoi installer une chaudière à gaz à la place d’une vieille chaudière fioul

Le moment est venu, pour les particuliers détenteurs d’une chaudière vétuste au fioul, de changer d’énergie ! En effet, le gouvernement prévoit la disparition progressive, dans les mois à venir, des chaudières utilisant le fioul comme combustible, y compris les modèles à condensation les plus récents. Cependant, la nouvelle réglementation concerne prioritairement les habitations neuves, ainsi que les particuliers souhaitant faire poser une nouvelle installation de chauffage à leur domicile.
Plusieurs questions se posent alors : comment installer une chaudière à gaz à la place d’une vieille chaudière fioul ?
Est-il possible de réaliser un tel investissement tout en réduisant les coûts en matière de consommation énergétique annuelle ?
Autant de questions auxquelles les chauffagistes de BF-DEPANNAGE Dijon vous répondent.

LE FIOUL : UNE ÉNERGIE FOSSILE PLUS POLLUANTE QUE LE GAZ ?

À cette question, il convient de répondre oui. Bien que le fioul et le gaz partagent le fait d’être des combustibles fossiles présents en grande quantité dans la nature, le fioul est une énergie reconnue comme étant particulièrement polluante. La plupart des données disponibles montrent en effet que l’installation de chauffage d’un particulier génère en moyenne 450 g de CO², à chaque kilowatt produit. De la même manière, chaque logement émet approximativement 3 150 kg de CO² par an, voire plus selon les régions et les climats. Avec une chaudière au gaz propane, l’installation produit 20% de CO², 50% de particules nocives et 40% de contribution à l’acidification de l’air en moins.

Les chaudières au fioul sont donc responsables de la propagation de nombreuses substances et constituent un polluant notoire aussi bien pour l’eau que pour l’air. Parmi les substances nocives diffusées par les équipements de chauffage au fioul, on relèvera notamment l’existence des particules HAP (hydrocarbures aromatiques polycycliques), que l’on retrouve fréquemment dans l’air et qui se comportent de la même manière que la poussière, avec finalement des effets avérés sur la santé.

On trouve aussi dans la combustion du fioul du SO² (du souffre), ainsi que des dioxines et furanes. Bien que ces substances chimiques soient présentes en très petite quantité à chaque émission de la chaudière, la quantité importante d’installations dans le parc provoque invariablement une émission considérable de polluants.

TRANSITION ÉNERGÉTIQUE VERS LE GAZ : QUE DIT LA LOI ?

Techniquement, les chaudières au fioul ne seront plus commercialisables à partir du 1er janvier 2022. C’est à l’occasion d’un Conseil de défense écologique que le gouvernement annonçait, le 27 juillet 2020, la fin des chaudières au fioul domestique fossile. Cette directive concerne essentiellement les logements neufs, mais aussi toutes les nouvelles installations censées remplacer une chaudière en fin de vie. Il ne sera donc plus possible de faire poser une chaudière au fioul, même de dernière génération, dans un logement neuf ou plus ancien. En revanche, l’entretien d’une chaudière au fioul sera toujours possible, dans les conditions habituelles prévues par le contrat d’entretien.
La Ministre du Logement Barbara Pompili a rappelé ce simple fait, afin de rassurer les consommateurs qui hésitent encore à faire évoluer leur équipement de chauffage.

Frédéric Plan, secrétaire général de la Fédération française des combustibles, carburants et chauffage apporte des précisions à ce sujet : « Une chaudière au fioul est d’abord et avant tout constituée d’un brûleur, qu’il est tout à fait possible de changer […] L’objectif n’est donc pas de supprimer totalement le fioul, mais d’accompagner favorablement la transition énergétique des particuliers ».

FAUT-IL PRÉVOIR DES TRAVAUX IMPORTANTS POUR INSTALLER UNE CHAUDIÈRE GAZ ?

Avant-même de songer à investir dans une chaudière au gaz à condensation, vous devez vérifier si cette option est la plus indiquée pour vous et votre logement. En effet, vous devez disposer d’un raccordement au réseau de gaz de ville. Sinon, l’option gaz sera beaucoup moins intéressante pour vous et vous devrez envisager d’autres énergies alternatives (comme par exemple l’installation d’une pompe à chaleur, que l’on retrouve de plus en plus dans les habitations neuves).

Pour plus d’informations sur votre raccordement au réseau de gaz, vous pouvez vous rendre sur le site de GRDF et indiquer l’adresse exacte de votre logement. Notez que le raccordement peut prendre un certain temps, environ 6 à 8 semaines, selon la complexité des travaux et le temps nécessaire à l’obtention des autorisations administratives. Le tarif moyen relevé pour le raccordement au gaz est de 375 euros.

Il vous faudra ensuite prévoir l’installation de la chaudière gaz à condensation, qui se fera généralement à la place de votre ancienne chaudière sauf si votre installateur émet des réserves. Notons à ce titre qu’un tel équipement doit être posé de préférence à proximité d’un mur extérieur, de manière à favoriser l’évacuation des gaz brûlés. Le coût d’installation d’une chaudière gaz est de 3 000 euros en moyenne.

Sachez toutefois que pour vous aider à passer ce cap difficile sur le plan économique, de nombreuses aides sont à votre disposition – aides trop souvent méconnues par les particuliers.

QUELLES SONT LES AIDES DISPONIBLES POUR L’INSTALLATION D’UNE CHAUDIÈRE GAZ À CONDENSATION ?

Comme nous venons de le voir ci-dessus, le coût d’installation d’une chaudière gaz à condensation est assez important. Cependant, les particuliers qui font le choix de la transition énergétique perçoivent rapidement les résultats sur leur facture de chauffage : sur une année, on observe ainsi des économies notables, de l’ordre de 25% en matière de chauffage, par rapport à d’autres équipements plus conventionnels. Cela permet généralement d’amortir sa nouvelle chaudière en quelques années.

Ce faisant, sachez que vous pouvez réaliser encore plus d’économies en suivant le programme d’aides de l’État pour la réduction des dépenses thermiques. Parmi les aides disponibles, on recense le Crédit d’impôt (CITE), l’aide financière accordée par l’Anah (Agence Nationale de l’Amélioration de l’Habitat), les primes CEE, l’éco-prêt à taux zéro ou encore la TVA réduite à 5,5%.

Le Crédit d’impôt, ou CITE, a été remplacé récemment en 2020 par le système que l’on connait désormais sous le nom de MaPrimeRenov’. Ainsi, tous les devis signés après le 1er octobre 2020 bénéficieront directement du nouveau dispositif. Prenons un exemple : un foyer de 4 personnes, avec un revenu fiscal de référence dans la moyenne (couleur jaune). Dans ce cas, vous pourrez obtenir une aide de plus de 2000 euros entre MaPrimeRenov’ et les primes CEE. Ce dispositif s’adresse à tout le monde, mais l’aide accordée aux ménages les plus modestes est plus importante. Elle peut ainsi couvrir jusqu’à 90% du montant des travaux.

L’éco-prêt à taux zéro est disponible auprès des organismes financiers, de manière à profiter d’une somme pouvant s’élever à 30 000 euros sur 15 ans. Le prêt est totalement financé par l’État et vous permet ainsi de réaliser des travaux d’éco-rénovation. On mentionnera enfin l’existence de la TVA réduite à 5,5% dans le cadre de l’installation d’une chaudière au gaz à condensation – aide accordée si le logement est achevé depuis plus de 2 ans.

Comme vous pouvez le voir, la transition énergétique est valorisée et encouragée par les pouvoirs publics, qui n’hésitent pas à accompagner les particuliers dans leurs travaux de rénovation. Les atouts d’une chaudière au gaz à condensation sont nombreux : un rendement supérieur à 100% dans la majorité des cas, des économies substantielles chaque année et l’utilisation d’une énergie fossile moins polluante que le fioul, voilà les principaux critères à retenir.

Et si vous souhaitez ne plus utiliser d’énergie fossile ou si votre logement ne peut être raccordé au réseau de distribution de gaz, sachez que l’installation d’une pompe à chaleur est une excellente solution alternative.

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